mardi 24 mars 2009

La Réunion lontan - Episode 01 : Cilaos et le car courant d'air

La Réunion a beaucoup changé. C'est peu de le dire! Je me souviens de Cilaos à la fin des années 1940. C'est pas hier! On y accédait en car courant d'air,le fameux car Patel, du nom de son propriétaire. Il y avait une chaîne, à Pavillon , une autre au niveau du tunnel, me semble -t-il,ou peut être de Peter Both.


En tout cas , la circulation se faisait en alternance, tant la route, le plus souvent , simple chemin de terre , était étroite. Le car était évidemment bondé. Il n'y avait qu'une seule et unique rotation par jour.

Il fallait avoir le coeur bien accroché, en surplombant la rivière qui serpentait tout en bas, sans aucun muret pour stopper le véhicule qui aurait eu la mauvaise idée de dévaler la falaise.

J'avais failli subir ce terrible sort, un jour ,de grand matin, en quittant la Maison Forestière, lieu de retrouvailles avec mes parents, mes soeurs , et aussi lieu de vacances sublimes, loin de la moiteur de Saint-Denis.

Le car avait perdu une roue , juste dans un virage. J'étais du côté du ravin. J'ai vu l'assistant du chauffeur se précipiter dans le vide et réussir à s'agripper à une touffe d'herbes.


Fort heureusement, une pierre bien scellée a parfaitement joué son rôle de garde fou ; , et a renvoyé le véhicule contre la falaise, où il s'est immobilisé. C'était moins une !


Il a fallu attendre un bus de remplacement, sans aucun commentaire de la part du transporteur!


L'arrivée à Cilaos était tout simplement féerique. En août , c'était les pêchers en fleur, véritable merveille pour des gens venant des bas. C'était aussi ces montagnes magnifiques se détachant sur un ciel bleu. Et cette fraîcheur!


Et puis , ce village absolument sublime, avec l'église toute blanche et bleue, et flanqué à sa gauche , le Grand Hôtel, majestueux.


Face à la maison forestière il avait la gendarmerie, et une vielle maison en tôle. Il n'y avait pas , encore , cet affreux terrain de sport, laideur absolue!.


Plus loin , derrière la Poste , toujours là, se trouvait le Fond de tennis, un bois de pin maritime avec des courts de tennis sur gazon. On n' avait pas encore bétonné l'endroit avec ce collège qui aurait pu être construit ailleurs!

On ne voyait pratiquement pas de voitures. Aussi la cadillac décapotable des frères de Palmas, ne passait pas inaperçue surtout qu'elle roulait au pas pour se faire admirer, disputant la vedette aux deux soeurs chinoises, compagnes enviées de ces messieurs, décidément bénis des Dieux.

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