mercredi 3 juin 2009

POLITIQUE : Le livre d'Akouët

Akouët, un inconditionnel de la famille Vergès a publié un livre. Il faut croire qu'il y avait urgence.Il est clair en effet, que les militants du Parti ont dû être quelque peu déroutés à la vue du patron tombant dans les bras du fils de Michel Debré. Debré , qui a fait tant de mal aux hommes de gauche de La Réunion.Il y a eu l'ordonnance qui porte son nom, qui a expédié en France les Quasimodo , Barret,Gamaleya, et les autres . Il a eu toutes ces fraudes électorales avec violences. Quant les assesseurs communistes avaient pu tenir jusqu'à 16 heures dans les bureaux de Saint-Louis,entre autres, on considérait cela comme une grande victoire. Moi même, médecin ,je n'avais pas eu l'agrément pour soigner les malades bénéficiaires de l'aide médicale gratuite, c'est à dire, à l'époque , l'essentiel des patients.Interpellé, Debré me conseillait,sans ménagement, d'aller exercer en région parisienne.Il y a eu cette cavale de Paul, qui a mis en danger bien des militants et des pères de familles tranquilles.
Akouët, veut justifier le grand timonier.Me revient en tête alors une conversation que j'avais eue avec celui -ci dans les années 1970.Paul ,lui avais-je dit, tu es tellement fort dans ce parti, que tu peux sans problème y introduire un peu plus de démocratie. Il y a des gens qui le souhaitent. " Tu me parles de démocratie- m'avait -il répondu- je vais de raconter une séance du conseil municipal du Port.J'interviens longuement sur une affaire et explique ce qu'il convient de décider.Après moi les conseillers approuvent cette vision claire et géniale du camarade Paul.Mais je m'aperçois en entendant tous ces éloges, qu'en fait je m'étais trompé.Je reprends alors la parole pour proposer une orientation totalement différente.Les mêmes conseillers qui m'avaient encensés précédemment, virent eux aussi de 180 degrés ,et reprennent leur concert de louanges, sans le moindre état d'âme. Tiens compte de cela, dans cette quête de démocratie qui t'honore"conclut-il.
Le pardon est une chose estimable.On pourrait peut être tout pardonner.Pardonner à Akouët d'avoir changé de camp.D'avoir rejoint celui des puissants. Oubliées les masses populaires.Abandonnée toute idées d'améliorer le sort des pauvres.Ce qui compte , c'est servir le pouvoir,le pouvoir des nantis, comme le font Debré et les autres.Les lendemains qui chantent attendront.
Des hommes ont remplacé d'autres hommes.Rien n'a fondamentalement changé. Pouvait-il en être autrement?

Le doc

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